blog de Benoit Rouzé

Le mariage pour tous a été institué sous prétexte d’égalité, soit ! Alors pourquoi ne sommes nous pas tous égaux devant l’âge de départ à la retraite, devant le nombre d’années de cotisations?

            Il faut aujourd’hui 166 trimestres, soit 41,5 ans et 62 ans minimum pour les personnes nées en 1955. Ceux n’ayant pas le nombre de trimestres devant attendre 67 ans pour une retraite à taux plein. Il est très injuste, au moment où l’on s’apprête à annoncer de nouvelles mesures douloureuses, de voir les agents de conduite de la SNCF ou les « actifs » de la RATP partir à 50 ou 52 ans. Ces nouvelles mesures ne seront acceptées qu’avec la suppression de tous les régimes spéciaux. Je ne vois pas pourquoi nous devrions attendre 2017 pour un alignement très progressif alors que le déficit sera supérieur à 20 milliards à cette date. Sénateurs, EDF, aiguilleurs, pompiers, policiers, éducateurs, clercs de notaire, assemblée nationale, personnel de Sénat, Port de Bordeaux, Opéra,…, égalité pour tous!

            Les déficits des 2 principaux régimes spéciaux des 330 000 retraités de la  SNCF et de la RATP représentent à eux seuls presque la moitié du déficit du régime général soit environ 4 milliards. Je n’accepte pas que les agents SNCF  attendent 2017 pour partir à 57 ans au lieu de 55 ans quand la plupart des salariés verront l’âge limite de 62 ans repoussé.

Le changement, c’est maintenant !

La justice c’est maintenant !

L’égalité entre les régimes, c’est maintenant !

            Ne perdons pas de vue toutefois que le déficit de notre régime de retraite est dû à la diminution du nombre d’actifs et que cette baisse constante de cotisants ne pourra être enrayée qu’avec la ré industrialisation de notre pays, rendue impossible sans protections aux frontières. Il ne sert à rien de se trémousser en répétant à l’envi : compétitivité, compétitivité ! L’esclavage moderne des pays asiatiques, le dumping à l’intérieur de l’Europe, la concurrence sauvage du moins disant voulue par les 0,5% de la population qui détiennent un tiers des richesses  rendent tout espoir d’une reprise économique…impossible sans changer les règles du jeu mondial qui s’apparente pour les pays occidentaux à un jeu, mais celui de la roulette Russe. Merci Pascal Lamy et l’OMC !