blog de Benoit Rouzé

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PS,UMP, démocratie en danger

La tactique des partis politiques de gouvernement met la démocratie en danger. En effet, chacun de ces 2 partis ne joue pas franc jeu avec les électeurs et fait campagne sur des idées qui ne seront pas suivies d’effet une fois élu. Ce petit jeu a duré trop longtemps et leur existence est menacée, ils doivent exploser pour que les choses soient claires.

Le parti socialiste :

La tactique Hollande de se faire élire sur un programme assez à gauche alors qu’il sait très bien qu’il  fera une politique sociale-démocrate, sans rapport avec les promesses électorales lui aura permis d’être élu  mais il doit se renier tous les jours en faisant une autre politique que celle pour lequel il a été élu. On ne peut pas décrier la politique de Sarkozy sur la sécurité alors que Valls est très proche de celle d’Hortefeux. On ne peut critiquer la réforme sur les retraites et le passage à 62 ans alors qu’il va faire la même chose avec les mêmes arguments. On ne peut critiquer l’Europe et les marchés quand son objectif est d’arriver aux 3% sans inflexion de la politique de la BCE. Hollande est social-démocrate mais il ne peut pas le dire s’il veut être élu.

 Le parti socialiste doit se scinder pour que les discours soient clairs, un discours de gauche pour Linemann, Hammond, Emmanuelli, et un discours centre gauche pour Hollande. Cette usurpation du vote des électeurs éloigne les citoyens qui ont bien compris ce petit jeu…qui ne pourra plus durer bien longtemps.

L’UMP :

C’est la même problématique à droite, Sarkozy a été élu en 2007 sur une politique de changement, de réformes, en s’appuyant sur des promesses de réduction des gabegies des collectivités et de l’Etat, de limitation de la politique d’immigration et sur la lutte contre l’insécurité. La crise de 2008 est certes passée par là mais on a été abreuvé de discours et de bonnes intentions sans quasiment rien dans les actes.

Entre la « droite forte » sans complexes et les "humanistes" du centre mou, les lignes sont trop éloignées pour que la synthèse soit possible. Gageons que si Jean-François Copé  ou François Fillon étaient élus, aucun ne respecterait les discours de campagne.

Plus le quinquennat :

Rajoutons que le quinquennat est une catastrophe, un an de perdu pour découvrir la réalité de la situation, un an de réformes mais en essayant de ne pas perdre les élections intermédiaires, puis les primaires avant de nouvelles élections présidentielles. Ce calendrier ne permet pas de travailler durablement.

Tout ça pour une politique assez proche :

Dans tous les cas, les lignes politiques ne pourront rien changer puisque le discours est le même par rapport à l’Europe, la BCE, le niveau de l’Euro, la mondialisation,…, et leurs échecs vont continuer. Faire une autre politique que celle qu’on a affiché envoie la démocratie dans le mur.

Il serait plus sain d’avoir un rapprochement FN+ partie de l’UMP, un centre élargi à une partie de l’UMP et du PS, un parti plus à gauche avec PC, Front de Gauche et l’aile gauche du PS avec surtout des idées claires que les candidats respecteraient une fois élu mais ce n’est pas pour demain.

Une génération de politique sacrifiée :

Je pense que les décisions à prendre sont impopulaires et que la seule possibilité est de retrouver notre souveraineté monétaire, de réduire les gaspillages, de faire de grands choix politiques, de remettre en cause de fond en comble la fiscalité, le périmètre public, le Social, les aides aux entreprises, le système de retraite, le code du travail, de l’urbanisme, l’Education, la Justice, la Santé, de purger les excès de dettes, de réformer le mille feuilles administratif et de redynamiser l’économie. Il faut sortir la France de l’image des 35/75 (35 heures, 75% d’impôts),  remettre en cause le clientélisme (fonction publique, régimes spéciaux, 1% EDF, dockers, …), tout en s’attaquant à la répartition des richesses.

Tout ceci ne pourra être entrepris que par une génération de politiques qui devra se sacrifier. Elle fera le job en sachant qu’au mieux elle perdra les élections ou au pire se fera éjecter avant. Malheureusement, c’est trop tôt, il faut attendre que la situation passe de critique a désespérée. Les efforts à faire n’en seront que plus durs et nous serons imposés par l’extérieur. C’est à cette seule condition (dévastatrice) que nous accepterons de réformer notre pays.



31/07/2013
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