blog de Benoit Rouzé

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Buen Vivir et Sumac Qawsay de QUECHUA

Buen Vivir n’est pas un nouveau produit de Décathlon et de sa marque Quechua ! Buen vivir (Sumac Kawsay en Quechua ou bien vivre) est un concept qui nous vient de ces descendants des Incas des massifs montagneux des Andes.

Ce principe est basé sur le savoir vivre en harmonie entre communautés, entre hommes et femmes, en respectant bien entendu l’équilibre entre les êtres humains et la nature.

Ce modèle est à l’opposé du système dans lequel nous vivons ou parallèlement aux avancées technologiques et au confort moderne, c’est surtout la pauvreté qui progresse avec un individualisme et une compétition poussée jusqu’à  l’exploitation maximum de l’homme sans  remords.

Economiquement, il faut accepter que la croissance soit terminée depuis plusieurs décennies et qu’elle ne reviendra pas ! Elle ne doit d’ailleurs pas revenir car nous devons basculer vers un nouveau modèle pouvant être économiquement viable dans une économie sans croissance.

 Le modèle actuel de recherche et d’accumulation d’une richesse exorbitante qui ne profite qu’à quelques uns conduit à une exploitation de la terre, de l’eau et des matières premières et engendre un déséquilibre écologique et menaçant notre survie. Leur développement ne veut pas dire une production sans limites et un gaspillage irresponsable et insoutenable.

Ces indigènes vivent dans « le développement durable » depuis des centaines d’années sans le savoir.  Ils respectent le vivant, car non seulement l’humain est vivant mais aussi la terre, l’eau, la nature est vivante. Les vivants sont divisés en 3 catégories : les humains (les structures, ethnies, organisation de villages), la nature et les présences spirituelles (ancêtres, esprits, astres). Les trois communautés se respectent et communiquent car elles ont besoin les unes des autres, Les Aymaras demandent par exemple à la montagne l’autorisation de construire  un système d’irrigation pour pouvoir cultiver.

Il ne s’agit pas de tout abandonner pour brutalement basculer vers ce mode de vie ni de revenir à un mode de vie primitif mais de s’en inspirer pour calmer les excès de la surconsommation, nous guider vers une croissance stabilisée, suivie d’une décroissance maîtrisée et créer notre « buen vivir » adapté à notre modernité. Il pourrait être le pilier de la prochaine « bio civilisation » qui doit s’enrichir de critiques, réflexions et propositions éthiques alternatives.

Lisez Cecilia Bizerra, Frantz Quintín Shariati



15/02/2013
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