blog de Benoit Rouzé

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MALI : troupes au sol, pas d’accord !

          Je peux être d’accord avec les interventions aériennes destinées à empêcher les islamistes de pénétrer dans le sud et de prendre Bamako mais mercredi nous avons appris que les troupes Françaises combattaient, seules, les islamistes dans des combats au sol.

Alors NON, je ne suis plus d’accord !

            Bien sûr que ce qui se passe au Mali est inacceptable, que ces barbares commettent des exactions indignes, et qu’ils sont prêts à mettre le pays à feu et à sang ! Nous ne pouvons pas fermer les yeux mais ces Islamistes sanguinaires appliquent cette loi de la terreur et de la violence au nom des principes de la charia appliquée de manière stricte…!

 

Que les musulmans règlent le problème de cette interprétation de l’Islam !

 

            Les groupes Islamistes disent appliquer la charia et coupent les mains, lapident au nom du coran, mais la charia n’est-elle pas appliquée en Arabie Saoudite, au Pakistan, en Afghanistan en Iraq, au Yémen, à Oman, aux Emirats arabes unis, au Soudan, au Nigéria en Egypte et grâce à notre nain belliqueux bientôt en Lybie, en Tunisie ?

            Si nous devons les combattre au Mali, pourquoi continuer de soutenir ces mêmes islamistes qui veulent s’accaparer le dernier pays arabe laïc: la Syrie (voir ma chronique « et si Poutine avait raison ? ») ?

            Nous avons bien donné notre feu vert à Morsi, officiellement reconnu comme Islamiste, pour l’instauration de la charia qui régit la vie religieuse, politique, sociale et individuelle en Egypte! Ce frère musulman djihadiste est-il plus acceptable ? Les islamistes de Lybie, de Syrie et de Gaza ne se fondent-ils pas sur la même doctrine djihadiste ?

            C’est aux musulmans de nous dire si ce désir d’application intégrale du Coran et de la Sunna est une maladie de l’Islam ou au contraire fait intégralement partie d’un Islam à la lettre. Les Islamistes sont-ils des musulmans normaux ou ont-ils mal interprété la lettre coranique ? Condamnent-ils tous la lapidation ? N’y a-t-il pas de versets appelant au djihad dans le coran ?

            La sociologue turque musulmane Necla Kelek disait: « La charia ne repose sur aucun des principes  issus des Lumières. Sans rejet de la charia et du principe de vengeance, tous les efforts pour intégrer les musulmans sont condamnés d’avance », et  Ayaan Hirsi Ali (femme somalienne et Néerlandaise) a écrit: «  L'islam divise le genre humain entre musulmans et non-musulmans (infidèles. ») et  « Il y a quelque chose de fondamentalement antidémocratique, anti-humain, hostile aux femmes, dans l'islam » ; alors aux érudits de nous indiquer si ces salafistes sont des musulmans normaux !

 -Si non, qu’ils le fassent savoir sans ambigüité car je n’ai pas lu beaucoup d’articles condamnant cette interprétation de l’Islam, et demandant à la communauté internationale d’éradiquer ces déviants d’une charia rigoriste mais criminelle.

-Si oui, si c’est l’interprétation rigoriste du coran, cela devient une guerre de civilisation et nous n’avons rien à y faire seuls !

 

            Dans cette guerre, il y a également beaucoup d’Islamistes radicaux à Bamako et beaucoup d’armes circulent. Certains dans la population ont été sensibles au discours islamiste, à l’argent de leurs ONG, aux filles provocantes qui se sont rhabillées, et nous n’avons pas toute la population derrière nous.

 

Les armes que nous avons parachutées en Lybie se retournent contre nos soldats.

On est à l’origine d’un tel bazar dans la région que les combattants anti-Kadhafi sont maintenant au Niger, en Mauritanie, et que les Anglais et les USA nous demandent d’aller nettoyer ce foutoir !

 

Qui allons-nous vraiment trouver en face ? Des jeunes et des enfants recrutés pour une centaine d’euros par mois que les islamistes envoient à la boucherie.

            Le Mali n’a jamais rien fait pour cette région du nord et s’est discrédité entre mal gouvernance et corruption. Ce sont les massacres et les exactions qui ont conduit l’AZAWAD à déclarer son indépendance.

 

Et si contrairement à la Lybie, on se posait la question : ET APRES ?

 



16/01/2013
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