blog de Benoit Rouzé

Pourquoi le FMI a reconnu le 6 juin des échecs notables dans la crise de la Grèce et a admis des projections trop optimistes ? Cette institution n’a pas l’habitude de s’étendre sur ses erreurs même si c’est un moyen de tout mettre sur le dos de son prédécesseur en 2010 DSK.

            Ce rapport nous prépare à l’après élections Allemandes, car beaucoup d’évènements sont gelés afin de ne pas gêner la réélection d’Angela Merkel en septembre 2013. Il ne faut pas fournir d’arguments au parti anti euro (AFD alternative pour l’Allemagne) déjà crédité de 5% des voix. Joachim Sbarbatty pense qu’ « obliger les pays surendettés à procéder à une dévaluation interne en augmentant leurs taxes, en coupant dans leurs dépenses publiques et en diminuant les salaires n'améliore en effet en rien la compétitivité desdits pays ! Au contraire ! », et  plaide pour une dissolution ordonnée de la monnaie unique européenne.

Qu’en est-il de la situation Grecque ?

Quand la troïka a voulu restructurer les dettes Grecques en 2010, les Européens ont tergiversé jusqu’au printemps 2012, permettant aux créanciers privés de s’échapper du pays sans subir la moindre perte. Les autres (83,5% des créanciers privés) qui sont restés ont abandonné 53,5% de leurs créances (dont de nombreux Chypriotes !).

En 2010, la dette était de 148%du PIB, la croissance négative à -4,9% et le déficit de 10,7% du PIB. Après abandon d’1/3 de la dette, environ 100 milliards en 2012, la dette était fin 2012 à 156,9% du PIB soit 10% du PIB et la croissance étant toujours négative à -6,4%, le déficit pourrait atteindre 189% !!!!

Après 6 ans de récession, un chômage à 27% dont 59% de jeunes, la troïka a mis la Grèce au tapis

Un nouveau défaut en perspective :

            La réalité est pourtant claire, la Grèce s’enfonce dans la récession ; chute des investissements, détérioration de l’outil industriel, effondrement du pays, ce qui devait n’être qu’un épiphénomène dans un pays de 10 millions d’habitants et une petite épine dans le pied de l’Union Européenne est devenu un gros problème qui peut se terminer en gangrène !

            La dette Grecque n’est pas viable et ne pourra pas être remboursée. Dès que Mme Merkel aura été réélue, il faudra se pencher sur les 350 milliards de la dette (au lieu des 175 attendus-cherchez l’erreur-) et la Grèce sera de nouveau en défaut.

            La seule chose que je ne sais pas, c’est combien cela va coûter aux contribuables Français !

            Peut-être faudra t-il un jour sauver les peuples et non plus les banques !