blog de Benoit Rouzé

blog de Benoit Rouzé

La guerre des devises

Nous avons déjà perdu la guerre des devises compte tenu de l’incurie de la BCE et de l’Allemagne qui imperturbables, veulent maintenir un euro fort quand (presque) tous les autres font baisser leur monnaie.

          De nombreux états sont surendettés et ne pourront jamais rembourser leurs dettes dans les conditions actuelles. L’endettement du Japon représente 212% de son PIB avec près de 12 000 milliards $, celui des USA 100% avec 16 400 milliards $. L’Islande est à 128%, l’Italie à 120%, le Portugal à 113%, la Belgique à 100%, le Royaume Uni et le Canada à 86%.

          La seule possibilité est d’augmenter les exportations pour relancer la croissance et les rentrées fiscales. Comment ?

          La 1ère possibilité est de baisser les salaires mais le risque d’une crise majeure dissuade heureusement les gouvernements d’utiliser cette option. La 2ème est de faire baisser la valeur de la monnaie pour augmenter la compétitivité.

          Le Japon vient de mettre en route la planche à billets en rachetant pour 900 milliards d’euros d’actifs pour affaiblir le cours du yen et rendre plus compétitive son économie. Il fallait 95 yens en juillet 2012 pour 1 euro, il en faut 120 aujourd’hui soit un affaiblissement du Yen de 20%.

          Les USA ont également produit énormément de monnaie pour affaiblir le $ afin de baisser le prix des produits exportés. Il fallait 1,2$ pour 1 euro, il en faut aujourd’hui 1,34, soit un affaiblissement du $ de 12%. Par rapport à l’an 2000, le $ s’est affaibli de 60% (0,82 en octobre 2000).

          La Chine dispose d’une véritable machine de guerre économique avec un Yuan sous évalué de 30 à 40% environ.

Face à vague de dépression monétaire, la BCE envoie l’Europe en récession, en attendant que la confiance revienne… ! Son mandat unique est de maintenir l’inflation sous les 2%. Il est vrai que Mme Merkel ne craint pas l’euro fort car l’Allemagne ne produit plus rien, Elle ne fait qu’assembler des éléments achetés dans les pays de l’Est à faible coût de main d’œuvre.

          De nombreuses entreprises dont EADS vont devoir implanter des unités de production en zone dollar compte tenu de l’euro surévalué. Cette inactivité de notre « Bundesbank Européenne » nous envoie directement en à la catastrophe. Avec 26 millions de personnes sans emplois en Europe, le chômage de 10,7% en moyenne atteint 26% en Espagne dont 55% de jeunes. L’oligarchie pro Merkel prend le risque que cette absence de politique économique engendre une désintégration sociale, suivie d’une débâcle où le pire est à craindre.



24/01/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 5 autres membres