blog de Benoit Rouzé

Pourquoi avoir sans cesse un œil rivé sur les Etats-Unis ? Parce qu’ils sont à l’origine de tous les  krachs depuis 1637.

La panique de 1791 : A force d’avoir prêté de façon irresponsable, la Banque centrale Américaine qui vient d’être créée dope la bourse de façon exagérée, et provoque  une panique boursière.

Effondrement de 1847 : Les besoins en financement des compagnies de chemin de fer font flamber la bourse jusqu’aux appels de fonds de trop qui font s’effondrer les marchés.

La plus belle : Le fameux krach boursier de 1929 qui met fin à des années de spéculation, entrainant suicides de banquiers et dépression généralisée dans le monde.

Octobre 1987 : La bourse flirte avec des plus hauts quand un durcissement de la politique monétaire entraine un krach des marchés boursiers.

Le krach obligataire de 1994 : Là encore, l’arrêt brutal de l’accès au crédit destiné à freiner l’inflation fait s’effondrer le marché obligataire.

La bulle internet explose en 2000 : Les sommes investies sans rapport avec la santé des start up provoque une bulle internet qui va exploser entrainant les bourses mondiales.

Les subprimes : Le financement du marché immobilier placé auprès de clients insolvables, puis le morcellement dans des créances placées auprès d’investisseurs qui ne savent pas ce qu’ils achètent (la titrisation), sinon qu’elles rapportent gros…, fait exploser le système bancaire mondial bourré de ces créances pourries sans valeur.

Quelle sera la prochaine bulle spéculative?

            La FED injecte 85 milliards de dollars par mois, pour débloquer le marché interbancaire paralysé après les subprimes. Ces montagnes de liquidités ont fait quadrupler la masse monétaire sans création de richesses supplémentaires. Elles ont certes facilité le développement des crédits bancaires mais ces sommes ont été placées sur les marchés provoquant la formation de nouvelles bulles en attente.

Effondrement des actions ? Les actions flirtent avec des sommets qu’en aucun cas la situation des entreprises ou la perspective de profits ne justifie. Si l’Europe et les émergeants ne retrouvent pas la croissance, il y aura un retour sur terre et un nouveau krach est prévisible.

Effondrement du marché des obligations ? Si les banques centrales cessent leur politique d’injection massive, faisant ainsi remonter les taux des obligations, les montagnes d’obligations souveraines ne vaudront plus grand-chose.

Encore le marché immobilier ? Le marché immobilier américain a rebondi de 10% en 1 an, aidé par la FED qui achète 40 milliards de dollars par mois, quitte à provoquer un nouvel emballement.

Prêts étudiants, les nouveaux subprimes ? Toute cette liquidité incite des financiers à prêter à 6,8% aux étudiants sans garanties. Depuis 5 ans, leur montant a doublé et représente 1 000 milliards de dollars.

            Les USA jouent le même jeu que nous, sauf qu’ils changent atouts en fonction des cartes qu’ils ont dans leur jeu. La nomenklatura de la finance mondiale sort toujours gagnante, et les perdants sont connus d’avance. Gageons que les Goldman Sachs et consorts joueront comme d’habitude leur double jeu en plaçant ses investissements partout dans le monde et en jouant contre pour les faire s’effondrer le moment venu afin d’encaisser sur les 2 tableaux.

            Quelle sera la prochaine panique sur les marchés ? Je ne sais pas si ce sera une de ces 4 propositions mais une chose est probable, elle risque de venir des USA,  mettra en péril le système bancaire mondial, le système productif, et cette énième crise sera retournée en leur faveur…comme d’habitude. Les paris sont ouverts mais l’euro est tellement mal fichu qu’il pourrait déjouer mes pronostics et exploser en vol. Une chose est sûre, tant que Goldman Sachs et consorts imposeront leur vision, nous irons de bulle en bulle et ils continueront de ramasser la mise. Merci les USA !

documentation magazine Capital de juillet 2013